• Dispositif
  • édition
  • manifeste


Au cours des dix ouvertures du projet Degré 48, le collectif de graphistes g.u.i. met en forme la trentaine de manifestes qui s'activeront sur une année.
C'est un témoignage. Une forme de documentation.
Il y a une première couche. C'est un agglomérat. Ce sont les résidus des manifestes historiques, de leurs formes de diffusion par la vue ; textes et images, imprimées ou numériques. Ce sont par exemple: Manifeste du Futurisme - 1909, Manifeste Dada - 1918, Manifeste De Stijl - 1918, Manifeste du surréalisme, 1924, Base de la peinture concrète - 1930, Manifeste contre rien pour l'exposition internationale de rien - 1960, Déclaration constitutive du Nouveau Réalisme - 1960, Manifeste Fluxus - 1961, First Things First - 1964, Manifeste du hacker - 1986, the Riot Grrrl Manifesto - 1991, Repair Manifesto - 2004, Neen Manifesto - 2006, Free Font Manifesto - 2006, Manifeste du Musée de la danse - 2009, Incomplete Manifesto for Change - 2011... Tous rediffusés, dédoublés, multipliés sur le net. Nous en prenons la trace, nous accumulons leur structure visuelle, les grilles dont elles sont faites, les tracés et blocs qui les composent. C'est une première impression, toujours la même.
Puis il y a une seconde couche, une seconde impression. C'est un texte. C'est manifeste. Ça joue de ces lettres glanées, de leurs confrontations hasardeuses. Nous les rassemblons en une typographie, c'est le 48 Doux. Puis de leurs empilements violents jusqu'à retrouver un corps dur, un corps commun, un squelette direct et bancal. C'est le 48 Dur.
Enfin il y a une troisième couche. Elle marque la manifestation, elle prend note du temps public, de ce qui se passe, de ce qui s'énonce, dans la durée de l'activation. Ce troisième passage est pluriel. Cette couche se transforme sans cesse, chaque passage est différent. Pour cette dernière, un dispositif se teste et s'invente, à plusieurs, à beaucoup. Nous recevons aussi des informations de spectateurs. Un dispositif pour la réaction chaude à ce qui se passe. La suite reste à construire.

Manifeste #1: A Constructed World Medicine Show


Manifeste #2:
Kristina Solomoukha & Paolo Codeluppi, Fabien Vallos, Ludovic Sauvage



Manifeste #3: Bertrand Belin, Nicolas Tilly et Stéphane Bérard




Manifeste #4: Antoine Dufeu et Patrick Corillon




Manifeste #5: Laure Limongi, Fabrice Reymond, Valentina Traïanova




Manifeste #6: Mehdi Brit et Morgane Rousseau


g.u.i. est un collectif de designers pour l'édition, l'image et l'intéraction créé en 2006 qui rassemble aujourd'hui Bachir Soussi Chiadmi, Nicolas Couturier, Julien Gargot, Angeline Ostinelli et Benoît Verjat. Basé à Paris, Strasbourg et Rotterdam, le collectif collabore avec des institutions culturelles et publiques, des groupes de travail et des artistes, principalement dans les champs de l'art contemporain et de la performance. Ses recherches concernent l'organisation, la mise en forme et l'accès à des collections de documents, la conception d'outils pour l'édition et la documentation collective, ainsi que la mise en place de systèmes centrés sur les utilisateurs. Pour cela, il enseigne, conçoit des structures de projet et des dispositifs, dessine des identités et des typographies,  développe des interfaces numériques, fabrique des images, des livres et des mises en espace. Dans un soucis de transmission et d'expérimentation, le collectif intervient dans les écoles des Beaux-Arts, des Arts Décoratifs, d'Arts Appliqués et Universités de Rennes, Nancy, Cergy, Nantes, Paris et Strasbourg.


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