Après avoir étudié la peinture à la Faculté d’Art et d’Architecture de Téhéran Centre, Samira Ahmadi Ghotbi (née en 1985) a obtenu son DNSEP à l’École supérieure d’art de Clermont-Métropole, où elle poursuit ses études dans le cadre de la Coopérative de recherche. 
Dans une attention aux détails du passé et du présent, sa recherche prend différentes formes : dessin, peinture, vidéo, écriture. Ces formes sont déclenchées souvent par un manque ou une impossibilité, et émergent d’un souvenir, d’un reste ou d’un débris.
Le travail de Samira Ahmadi Ghotbi oscille entre deux destinations, l’Iran où elle est née et la France où elle vit. Il prend racine entre ces deux histoires, ces deux cultures et ces deux langues. Elle mêle et croise ces dualités pour raconter un nouveau récit qui recoupe une histoire personnelle et globale, celles d’expériences intimes et familiales et celles d’un pays et d’un peuple. De février à juillet 2018, elle est en résidence à la Cité des arts à Paris, où elle travaille sur un projet de recherche intitulé L’Histoire de l’escargot qui s’appuie sur une miniature persane du XVe siècle mangée partiellement par un escargot.

Julien Berberat, né en 1988, est un artiste suisse diplômé de la Haute École d’Art et de Design de Genève en option Art et Action ainsi que de l’ECAL de Lausanne en Master European Art Ensemble.
De ses collaborations avec les institutions dans lesquelles il s’est formé, des invitations à des festivals (Bâtard Festival à Bruxelles, Belluard Bollwerk à Fribourg), ainsi que des résidences (L’L Bruxelles, Mexico) il a retiré un goût pour des projets de natures diverses (installations, gravure, microédition, lecture, performance). Cette diversité d’engagements l’amène à faire dériver sa pratique dans des formes mixtes qui remettent sans cesse en question son obédience à tel ou tel médium. Intéressé à la mise en crise du statut de l’objet de musée et de son historicité, il explore les stratégies de réécriture du récit historique à travers la transformation des formes canoniques telles que le document d’archive ou la photographie historique.
De sa participation dans le cadre de ses études de Master à un projet de recherche autour de l’artiste Charles Blanc Gatti (chef de file du courant des peintres musicalistes et figure très liée à l’environnement alpin), a germé chez lui un désir de recherche autour du rapport que l’être humain entretient avec la montagne. Il à mené cette recherche dans le cadre d’une résidence longue à L’L à Bruxelles de février 2016 à juillet 2017 et la poursuit actuellement à travers un projet d’édition.

Marcelline Delbecq est artiste et écrivaine, née en France en 1977. Après avoir étudié la photographie à Chicago (Columbia College) puis à New York (ICP) de 1995 à 1997, Marcelline Delbecq a obtenu un DNESP aux Beaux-Arts (Caen, 1997-2002) puis un DESS Arts de l’exposition à l’Université Paris X-Nanterre (2002-2003) suivi d’une résidence au Pavillon (Palais de Tokyo, 2004-2005). Elle est actuellement doctorante SACRe à l’École Normale Supérieure sous la direction d’Antoine de Baecque, où elle entame une recherche sur le mouvement dans l’image fixe.
Son utilisation du récit, de la voix, élabore un univers narratif mis en mots et en sons pour convoquer un ensemble d’images mentales oscillant entre documentaire et fiction, passé et présent. Dans ses installations sonores, publications et lectures en public, les mots mettent en jeux la question du regard en devenant à leur propre tour des visions. Publications récentes :
Beyond Sound, entretien avec Pascale Cassagnau (Daviet-Thery éditeur, 2018)́ Oublier, voir (Manuella éditions/Fondation Cartier, 2015), Camera 
(Manucius, 2015) et Silence trompeur (Manuella éditions, 2015).
Quelques lieux d’expositions et de lectures : Palais de Tokyo, Fondation Ricard, Fondation Cartier, Musée de l’Oragangerie, Kadist Art Foundation, Galerie Xippas, Centre Pompidou, Musée du Louvre – Paris ; Centre Pompidou – Metz ; CCS Bard, Dispatch, Art in General, e-flux, School of Visual Arts – New York ; Johan Koenig Gallery, Chert Gallery – Berlin; Malmö Konstmuseum – Malmö ; Fri Art – Fribourg; Mudam – Luxemburg ; Beirut Art Center – Beyrouth.

Sébastien Roux, né en 1977, est compositeur. Il compose de la musique expérimentale qu’il donne à entendre sous la forme de disques, de séances d’écoute, d’installations ou parcours sonores, d’oeuvres radiophoniques. Il travaille autour des questions de l’écoute, de l’espace sonore et de la composition à partir de contraintes formelles.
Depuis 2011, il développe une approche basée sur le principe de traduction sonore, qui consiste à utiliser une oeuvre pré-existante (visuelle, musicale, littéraire) comme partition pour une nouvelle pièce sonore.
Ce procédé a donné lieu à Quatuor, musique électro-acoustique d’après le 10ème Quatuor de Beethoven et Nouvelle, pièce radiophonique basée sur La légende de Saint Julien l’Hospitalier de Flaubert. Le développement le plus récent de ce processus de traduction est Inevitable Music, dont la démarche vise à utiliser les règles et les techniques des dessins muraux de Sol LeWitt à des fins sonores.
Sébastien Roux collabore régulièrement avec des artistes issus de différentes disciplines. Il travaille avec l’auteure Célia Houdart et le scénographe Olivier Vadrot sur des projets transdisciplinaires et in situ. Il a également réalisé l’environnement sonore de plusieurs pièces chorégraphiques de DD Dorvillier, Rémy Héritier et Sylvain Prunenec.
Il a bénéficié de commandes et de résidences de la part de EMPAC (USA), de Deutschlandradio Kultur, de la WDR (Westdeutscher Rundfunk), du ZKM (Zentrum für Kunst und Medientechnologie), de la RSR (Radio Suisse Romande), du GRM (Groupe de Recherches Musicales), de la Scène Nationale de Montbéliard, de La Muse en Circuit - Centre National de Création Musicale, de CESARE - CNCM, du GMEM (Groupe de Musique Expérimental de Marseille) – CNCM et du GMEA - CNCM Albi. Il a été lauréat de la Villa Médicis hors-les-murs (USA, 2012) et du concours d’art radiophonique de La Muse en Circuit. Il a été pensionnaire de la Villa Médicis à Rome lors de la saison 2015-2016

La Tierce est une association d’artistes chorégraphiques portée par Sonia Garcia, Séverine Lefèvre et Charles Pietri. Implantée à Bordeaux depuis 2014, La Tierce développe un travail questionnant l’écriture du mouvement, envisagée comme support au déploiement de nouveaux espaces sensibles. Attachée à faire exister l’espace entre, La Tierce travaille le geste dansé par le vide, par les creux des corps, intimes, convoquant une poésie de la simplicité.
En 2013, elle entame un triptyque développant une écriture du corps à partir d’objets (bois et pierres) en mouvement: la performance Extraction (2014) et la pièce En Creux (2014) sont travaillées par des contraintes précises d’actions dans lesquelles apparaissent les notions d’absence et de récits à strates multiples. Inaugural, dernier volet du triptyque (2016), convoque un corps à la fois figure et paysage et tente d’explorer la circulation du regard entre signe et fiction. Se questionnant sur la place du spectateur et sur sa possible “émancipation” par le regard et une expérience sensible, La Tierce créée en Septembre 2015 ÉCRITURES, performance pour espace public tentant de rendre co-auteur le spectateur.
Compagnie associée à La Manufacture Atlantique (Bordeaux) depuis 2015, La Tierce y propose les PRAXIS, soirées d’expérimentations dédiées à la recherche, à l’inachevé, à la tentative et au dialogue avec le public
Lors de ses derniers projets, La Tierce a bénéficié du soutien du Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Nouvelle Aquitaine, du Fonds d’Aide à la création de la Ville de Bordeaux, de l’Office Artistique de la Région Aquitaine, de la Région Nouvelle Aquitaine, et de l’Institut Départemental de Développement Artistique et Culturel de la Gironde. En 2017, La Tierce entame un compagnonnage sur trois ans avec Le Cuvier, CDC Nouvelle Aquitaine.

ARF