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CORPUS #1

A découvrir sur R22 Tout-monde: le podcast de la première séance de Corpus (un cycle d’arpentage), nouveau rendez-vous de la Bibliothèque des Laboratoires, qui s’est tenu le 11 mars dernier. À cette occasion, nous avons lu collectivement le livre de Samia Henni Architecture de la contre-révolution : L’armée française dans le nord de l’Algérie, publié aux Éditions B42. Merci à la vingtaine participant.e.s ainsi qu’à Anys Merhoum, architecte et urbaniste, venu co-encadrer cette séance.

 

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La Bibliothèque des Laboratoires propose un nouveau rendez-vous régulier de lectures collectives d'ouvrages composant le fonds documentaire : CORPUS (un cycle d'arpentage).

L'arpentage est une méthode de lecture collective issue de la culture ouvrière diffusée plus largement par les mouvements d’éducation populaire dans les années 1950 et qui connaît aujourd'hui un nouveau souffle. Cette méthode permet d'expérimenter un travail collectif et critique, de mettre en commun nos savoirs, de créer une culture commune autour d’un sujet en articulant théorie, pratique et approche sensible. Aucun pré-requis pour participer, nous découvrirons ensemble l'ouvrage et ses problématiques en nous partageant la lecture des chapitres le soir même.

Pour cette première séance de CORPUS, nous nous pencherons sur le livre de Samia Henni Architecture de la contre-révolution, L’armée française dans le nord de l’Algérie paru à l'automne 2019 aux éditions B42.

Nourri d’une longue enquête et de documents souvent inédits, Architecture de la contre-révolution est une analyse des politiques d’architecture et d’urbanisme mises en œuvre par l’État colonial français pendant la longue guerre d’indépendance algérienne. Entre 1954 et 1962, les autorités civiles et militaires françaises ont profondément réorganisé le territoire urbain et rural de l’Algérie, drastiquement transformé son environnement bâti, construit de nouvelles infrastructures en un temps record et implanté de manière stratégique de nouveaux centres de population afin de maintenir l’Algérie sous domination française.

Lydia Amarouche, en charge du fonds documentaire des Laboratoires d'Aubervilliers, invite Anys Merhoum, architecte et co-fondateur du collectif Ateliers d’Alger Ad’A, spécialisé dans la concertation habitante et les chantiers participatifs d’espace public à Alger, pour encadrer cette première session d'arpentage. 

Anys Merhoum grandit à Alger jusqu’en 2008, lorsqu’il intègre l’École d’Architecture de la Ville & des Territoires Paris-Est. Engagé dans le monde associatif, il acquiert ses premières expériences en urbanisme et design participatifs en France et au Chili.
Diplômé d’architecture en 2015, il se passionne, pendant son cursus, pour la morphologie urbaine d’Alger, orientant ses recherches vers les dynamiques de transmission et échanges entre architecture vernaculaire et architecture dite “savante”. Il complète par la suite sa formation par un DSA d’architecte-urbaniste, tout en développant une pratique professionnelle en agence. Il cofonde en 2017 l’association Ateliers d’Alger Ad’A, collectif pluridisciplinaire spécialisé dans la concertation habitante, et les chantiers participatifs d’espace public, entre Paris & Alger. Il se dédie actuellement à la réalisation d’un documentaire long métrage dressant un état de la société civile algéroise et l’urbanisme d’Alger à l’ère pré-Hirak, du point de vue de femmes.

Le cœur de la pratique de Lydia Amarouche repose dans les recherches linguistiques et sociologiques, avec un intérêt particulier pour les questions dé-coloniales. Elle a obtenu un master en Sociologie, Anthropologie et Histoire à l'école Normale Supérieure en 2016, et y a animé Trajectoires, une émission radiophonique de critiques et d'entretiens. Egalement spécialisée dans l'étude d'archives, elle est chargée des publics et du fonds documentaire aux Laboratoires d'Aubervilliers depuis septembre 2018. Elle y développe et y coordonne plusieurs projets, notamment le programme IMAGINE, qui interroge politiquement les notions de soin et de sororité. Elle réalise régulièrement des objets sonores et audiovisuels pour la Mosaïque des Lexiques. En 2020, elle rejoint Aminata Labor et Pauline Le Boulba pour un projet de recherche autour de l’activiste lesbienne Jill Johnston.

 

 

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Image : Lever du drapeau algérien, Boumèrdes, 1962. / Conception graphique : Milène Mahérault

 

ARF