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Le·a spectateur·ice comme site ?
Du lien entre soin, relation interpersonnelle et création in situ

[causerie]

 

Jeudi 30 mai, de 19h à 22h
Aux Laboratoires d'Aubervilliers
Entrée libre, sur inscription

 

A l’instar d’une relation interpersonnelle les œuvres d’art in situ participent d’un dialogue avec le lieu, le contexte, l’instant.

On pourrait rapprocher les pratiques de soin dans l’exercice renouvelé du «un pour un» et les pratiques artistiques situées, comme deux pratiques aux enjeux différents mais ayant des ressorts communs (empathie, écoute, dialogue, contextualisation, adaptation, improvisation). Dès lors, comment comprendre et questionner les passages de l’un vers l’autre ou de l’un dans l’autre ?

La discussion réunira Alix de Morant (Maître de Conférences en esthétiques chorégraphiques et théâtrales), Corinne Pontier (artiste, fondatrice d’Ici-Même [Gr.]) et Gwen Rouger (pianiste et directrice de la compagnie ENTRE).

 

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Informations pratiques

Jeudi 30 mai 2024, 19h–22h
Aux Laboratoires d'Aubervilliers
Entrée gratuite et repas offert !

Inscription par email : carla.frouin@gmail.com

 

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Alix de Morant est Maître de Conférences HDR en esthétiques chorégraphiques et théâtrales à l’université Paul-Valéry Montpellier 3 et membre du RIRRa 21. Elle est l’auteure avec Sylvie Clidière d’Extérieur Danse (Montpellier, L’Entretemps 2009) et avec Éliane Beaufils de Scènes en partage (Deuxième époque, 2018). Plus récemment, elle a codirigé les ouvrages John Cassavetes, Imaginaire des corps entre la scène et l’écran (Presses Universitaires de Provence, 2021), Narrativity & Intermédiality in Contemporary Theatre (Peter Lang, 2021), L’Atelier en acte(s) (Hermann, 2023). Outre son intérêt pour les démarches chorégraphiques in situ et les expériences participatives en espace public, ses recherches portent sur la performance, l’intermédialité, la danse dans sa relation aux autres arts. Codirectrice avec Christian Rizzo du Master exerce (ICI-CCN/UPVM), sa formation artistique en danse et en théâtre la porte tout naturellement vers l’étude de la genèse des processus et la recherche création. Au sein d'exerce, en partenariat avec l'Atelline, elle a accompagné la recherche de Pierre-Benjamin Nantel dans le quartier de la Croix d'argent, à Montpellier.

Fondatrice du groupe Ici-Même [Gr.] qu’elle « met en mouvement » depuis 1993, Corinne Pontier vit et travaille à Grenoble et Marseille. Artiste à la pratique cheminante, elle opère « entre » les disciplines, entre les contextes, entre les lieux. Elle place le corps au centre de son travail : corps vibrant, corps parlant et écoutant, corps « promenant », ou corps multiples, en système organisé, en déplacement…
Performances, situations, dispositifs et protocoles du faire ensemble s’inventent – en « marchant les villes » . Contextes, milieu de vie, approche systémique de l’espace urbain et public sont les « maintenants » d’expériences à vivre et à partager. Souvent sous la forme d’organisations vivantes et mouvantes qui posent la question du groupe – à géométrie variable – du chœur, comme une question aux multiples réponses, le processus compte plus que le projet. Écriture, mots, voix, gestes, images, prise de sons, nouvelles technologies du quotidien et radiophonie peuvent être l’affaire de tous les auteur·ice·s associé·e·s aux projets qu’elle anime.
Marche, dérive, déplacement sensoriel, promenade sonore, protocole exploratoire, enquête et conversation sont ses fondamentaux, considérés comme autant de matériaux à sculpter. La pratique de l’attention à l’ordinaire, souvent située et discrète, cultive une presque invisibilité qui se révèle par impression, radiophonie, et production éditoriale.
La situation vécue – embarquée – et l’improvisation, sont les outils de composition de partitions pour de possibles situations publiques, souvent dans des formats de longue durée et lents. Au fil du temps, une analyse des processus urbains confrontés à l’explosion du nombre de « sans » et de migrants de toutes catégories dans nos métropoles l’interroge sur la place de l’artiste dans la cité. Elle affirme récemment des gestes et un engagement où l’hospitalité, l’art, la conversation et l’action sociale – politique parfois – fusionnent.

La pianiste Gwen Rouger conçoit des performances musicales qui placent la rencontre et les relations humaines au centre de l'expérience. ​C'est dans cette démarche qu'elle dirige la compagnie ENTRE qui comportent différentes performances pianistiques pour un·e unique spectateur·ice placé·es dans l’espace public (Caravane, Tente de Chantier..), et la performance Digestion pour keytar solo. Elle est co-directrice artistique de l'ensemble de création musicale Soundinitiative depuis 2013 et elle intervient régulièrement au sein des conservatoires de musique pour aborder les questions de curation de concert dans la société d'aujourd'hui.

 

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Initié par Pierre-Benjamin Nantel, dans le cadre de l'agence de chorégraphie de proximité, ce temps de partage fait suite à un week end d’étude ayant eu lieu septembre 2021 en présence des artistes Natalia Prokofyeva, Gwen Rouger, Guillaume Jouin-Trémeur, Judit Dömötor, Arnaud Blondel, Alice Butet, Romane Butin et la participation à distance de Jennifer Lacey.