La pratique artistique de Sido Lansari s'élabore à partir des questions liées à l’identité, au genre et aux sexualités en se focalisant sur les angles morts de la mémoire, du point de vue de l’héritage linguistique, artisanal ou archivistique. À travers la broderie, la photographie et la vidéo, il interroge les angles morts d’un récit collectif pour construire une réflexion et une mémoire subjectives. Entre histoire personnelle et archives, éléments de culture pop et récits fonctionnalisés, ses projets se répondent et procèdent à l'archéologie d’une histoire qui alterne ostracisation et luttes pour l’émancipation.  

Sido Lansari vit et travaille à Lyon. Il est né et a grandi à Casablanca, au Maroc. Il a travaillé à la Biennale de la danse et à la Biennale d'art contemporain de Lyon pendant ses études en communication et marketing culturel. En 2014, il s’installe à Tanger et rejoint l’aventure de la Cinémathèque de Tanger. Il en est le directeur de 2019 à 2022. En 2018, il est artiste résident à la Friche la Belle de Mai à Marseille, avec l’accompagnement de Fræme et grâce au soutien de l’Institut français du Maroc. Il y développe Les Derniers paradis, son premier court-métrage, Grand Prix 2019 du Festival Chéries-Chéris à Paris. En 2020, il crée Divine, un fanzine participatif et pluridisciplinaire, disponible en ligne, qui valorise la contribution d'artistes issus d'univers multiples en leur offrant un espace d'expérimentation dans un contexte de pandémie. En 2023, il est présent dans l’exposition collective Habibi, les révolutions de l’amour de l’Institut du monde arabe. Sa dernière installation est présentée dans “RAW “à la Fondation Sandretto Re Rebaudengo à Turin jusqu’au 26 juillet 2023.